Selon l’article « Méthanisation : les maires du secteur disent « stop » » (publié le 15/01/2021 par Jean-Alain HAAN sur « lalsace.fr« ), les maires de six des sept anciennes communes de l’Essor du Rhin viennent de cosigner en compagnie de la présidente du SIAEP (syndicat d’eau de Munchhouse et environs) – un courrier à l’adresse du préfet du Haut-Rhin pour bloquer un projet d’unité de méthanisation qui fait l’objet d’une double instruction en préfecture :
- celle de la demande de permis de construire ;
- et celle au titre d’une installation classée relevant du régime de la déclaration.
Les signataires demandent au préfet un sursis à statuer, voire un refus de permis de construire, en s’appuyant notamment sur le fait que « le projet de PLUi ne prévoit aucune installation possible de cette unité de méthanisation, sur le site envisagé (zonage A) ». Ils estiment par ailleurs qu’il « ne saurait être question, sans que ce projet n’ait été porté à la connaissance de la population dans le cadre de l’enquête publique du PLUi, d’une quelconque modification de zonage (en Aa) à ce stade de la procédure du futur PLUi.
Concernant l’installation classée, ils demandent un moratoire sur le projet de Munchhouse. « Ces projets doivent être regardés comme des projets industriels à part entière et de fait, être installés dans des zones existantes. Il ne saurait être question de multiplier les projets, sans tenir compte à la fois des ressources, du milieu et de l’impact environnemental et sociétal », expliquent les signataires de ce courrier.
Avant de solliciter d’être reçus par le préfet du Haut-Rhin, ils soulignent encore que ce projet va à « l’encontre des objectifs d’une agriculture d’avenir et réconciliée avec l’opinion publique » et poursuivent : « Aujourd’hui, le projet Kaligaz à Munchhouse ressemble plus à celui de la dernière chance (un projet avorté à Pulversheim, qu’il faut rapidement réimplanter) afin de pouvoir bénéficier du maximum d’aides publiques. Il repose sur un projet de capitaux au détriment de celui du bon sens, de la réalité locale avec des risques accrus de pollution de notre ressource en eau, des sols …, d’une planification de la filière à l’échelle nationale ».