La GRENE 38 alerte sur une Incidence environnementale : « Méthanisation dans le Grésivaudan : attention aux bilans !« .
Les projets de méthaniseurs à Lumbin et à Tencin doivent s’intégrer dans une politique d’agriculture durable.
GRENE est évidemment favorable aux énergies renouvelables, permettant d’économiser le carbone fossile. Encore faut-il que le bilan soit effectivement positif pour le climat et pour l’environnement : c’est à dire, dans le cas de la méthanisation, pour le carbone de l’atmosphère, mais aussi pour le carbone du sol sous ses diverses formes (stable ou « labile »), et sur la biodiversité dont avant tout celle du sol. Seule une étude d’impact détaillée au cas par cas, portant sur l’ensemble du système agricole concerné peut permettre d’en juger.
Trois aspects doivent être évalués :
- – Substitution au carbone fossile ;
- – Stockage de carbone stable dans le sol ;
- – Biodiversité du sol.
C’est sur ces trois éléments qu’il faut évaluer la pertinence d’un projet de méthanisation, par une étude d’impact portant sur la durabilité de l’ensemble du système agricole concerné par le projet.
Sans compter les autres questions environnementales :
- consommation d’espace ;
- impact paysager ;
- pollutions et nuisances diverses, qui augmentent rapidement dès qu’on sort d’une logique générale de récupération de déchets pour passer à une logique de production industrielle à large échelle.
Sur notre territoire, deux projets sont annoncés, l’un à Lumbin, l’autre à Tencin. De tels projets n’ont de sens que s’ils satisfont aux critères précédents, garantissant une agriculture durable sur les exploitations concernées, et plus globalement à l’échelle de la vallée sinon au-delà (d’où viennent les matières introduites ? ).
Nous demandons donc qu’une étude d’impact globale soit conduite à l’échelle de la vallée du Grésivaudan sur la pertinence d’une politique d’installation de méthaniseurs.
En attendant, un moratoire est nécessaire.